Statue mise en valeur par un bel éclairage (temporaire pour la période de Noël ou plus durable ?) qui la fait ressortir dans l'obscurité d'un jour gris de début de janvier.
Datant du XIXe siècle, elle ornait la petite église de Saint-Mansuy (l'ancienne église abbatiale), et on l'avait sortie des flammes au moment de l'incendie de 1980. (Cité de mémoire par Vincent Lamarque, adjoint du patrimoine en charge du récolement des collections au Musée d'Art et d'Histoire Michel Hachet).
Vincent a mis à contribution, Nicole Flamand de Vatelot et Mattéo Richy de Cugnot, deux jeunes en stage découverte de 3ème au musée, pour mener l'enquête sur cette représentation de la Vierge. Voici textuellement leurs conclusions :
" Dans cette représentation de la Vierge Marie, on retrouve à ses pieds plusieurs éléments. En effet on retrouve une demi-lune qui représente son Immaculée Conception. On peut aussi relever une demi-sphère orné d’étoiles qui représente le cosmos. Et enfin un serpent et un fruit qui symbolisent le péché et le mal ; ces derniers se trouvent au pieds de Marie car ils figurent le triomphe du bien sur le mal, Marie représentant le bien et le serpent le mal.
Cette statue personnifie La Vierge de l’Apocalypse car elle porte une couronne avec 12 étoiles, elle est enceinte et elle a une lune a ses pieds. (*)
En effet dans cet extrait de l’apocalypse de Jean on peut relever des éléments variés qui nous permettent de reconnaître la vierge.
Un grand signe parut dans le ciel : une femme enveloppée du soleil, la lune sous ses pieds, et une couronne de douze étoiles sur sa tête. Elle était enceinte, et elle criait, étant en travail et dans les douleurs de l’enfantement. Un autre signe parut encore dans le ciel ; et voici, c’était un grand dragon rouge, ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes sept diadèmes. Sa queue entraînait le tiers des étoiles du ciel, et les jetait sur la terre. Le dragon se tint devant la femme qui allait enfanter, afin de dévorer son enfant, lorsqu’elle aurait enfanté)".
Vincent précise : "La dévotion à l'Immaculée Conception, d'origine byzantine, et la venue sur terre de la Vierge sans tache n'ont guère été représentées avant la fin du Moyen-Âge. Au XVIIe siècle, Murillo peint la Purísima couronnée d'étoiles, vêtue de blanc, debout sur un croissant de lune (1678, Madrid, Prado). Ce type provient d'éléments empruntés au Cantique des Cantiques et à l'Apocalypse. » La Bible et les Saints, Guide iconographique, par Gaston Duchet-Suchaux et Michel Pastoureau.
(*) Vierge identifiée à la "Femme" de l'Apocalypse, que saint Jean décrit enveloppée de soleil, couronnée d'étoiles, avec la lune à ses pieds (12,1). La lune est symbole d'inconstance et de corruption.
J'ajouterai qu'elle est comparable à la statue perchée en haut du clocher de la basilique de Sion, ainsi qu'à celle de Pierre-la Treiche, à La Rochotte.
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